Même les anges lisent... [Libre]

James avait passé toute la journée au chevet d’une fillette, qui était hospitalisée, depuis plusieurs jours maintenant. Pourquoi avait-il passé la journée avec elle, comme il faisait, depuis quelques temps ??? Simplement parce que c’était un ordre de Dieu. Pourquoi Dieu voulait-il qu’un ange passe plusieurs heures, au chevet d’une humaine mourante ? Ca, James l’ignorait. A vrai dire, quand Dieu lui ordonnait de faire quelque chose, James ne posait aucunes questions. Si Dieu avait décidé quelque chose, il devait y avoir une bonne raison, après tout, c’était le Tout-Puissant, nan ? Sans doute avait-il placé de grands espoirs dans l’enfant, et sans doute Dieu voulait-il qu’elle ne se sente pas abandonnée, si près de la porte de la mort. Et oui, Sara, car, tel était le nom de l’enfant, avait été victime d’un incendie. Sa maison, en pleine nuit, avait été incendiée. Ses deux parents, ainsi que son frère aîné, n’avait pas pu s’en sortir. Sara avait été évacuée par miracle. Mais, elle avait été bien atteinte par les gaz. Depuis une semaine maintenant, la fillette ne voulait parler à personne. Enfin, ça avait le cas jusqu'à ce que James arrive. Il avait réussit à trouver les mots justes, pour la faire parler. Ils n’avaient pas de longues conversations, ensembles, mais, Sara n’était plus plongée dans son mutisme, c’était tout ce qui comptait, nan ? James buvait les paroles de Sara avec grand plaisir. Pourtant, il la sentait si faible… Tout ça ne présageait rien de bon… Mais, James ne préférait pas y penser. Après tout, Sara avait été une personne généreuse, sur Terre, alors, malgré tout ce qu’elle avait bien pu endurer, elle allait au moins rejoindre le paradis, nan ? C’était pour ça, que Dieu l’avait envoyé auprès d’elle ??? A moins que ce ne soit pour lui faire comprendre quelque chose. En effet, depuis quelques temps, James avait comme l’impression que Dieu savait que James n’avait pas lutté, avant de mourir. En même temps, on ne peut pas cacher grand-chose à Dieu ! ^^ Alors, Dieu c’était peut-être dit qu’il devait envoyer James, au chevet de Sara, qui, elle se débattait, afin de survivre… En gros, c’était comme une petite remontrance, après bien des années, afin de montrer à James que la vie « humaine » n’était pas aussi nulle qu’il pouvait bien le croire. Qu’il avait bien pu le croire…

*J'ai compris le message, Théo*

Le jeune ange eut un léger sourire en pensant ceci. Son sourire se dissipa bien vite, quand il vit les spasmes de souffrances qui secouaient la jeune Sara… Il se sentait si faible, de ne pas pouvoir soulager ses souffrances. Quelle ironie, décidément : il avait, humain, tenté de devenir médecin. Maintenant, c’était un ange, un futur archange, même. Mais, malgré son immortalité, il ne pouvait même pas guérir les blessures d’une enfant. Constat assez difficile à se faire… James serra ses poings, de colère. Parfois, il se demandait à quoi ça servait vraiment, d’être un ange. Mais, ses doutes et ses questions partaient bien rapidement. Il prenait rapidement conscience de l’importance des missions des anges, et du bien qu’ils pouvaient faire, autour d’eux. Ils ne pouvaient pas guérir les maux de tous, mais ils étaient là pour aider les humains, les guider, quand il le fallait. Bref, James reprenait rapidement ses esprits. Il en fut de même, au chevet de Sara. Il appela une infirmière, puis s’éclipsa, une fois que la fillette eut sa dose de morphine, dissipant ainsi sa douleur. Il décida de sortir. Prendre un peu d’air ne lui ferait pas de mal, après tout ! C’est ainsi qu’il se balada dans les rues, pensif. Il s’arrêta en se trouvant face au New York Public Library. Il rentra dans l’immense bibliothèque. C’était impressionnant, mais, depuis toujours, il était attiré par les livres. D’ailleurs, sa passion pour la littérature avait bien fait enrager son père, qui, à maintes reprises, lui avait fait savoir son mépris pour les livres. Il répétait parfois à son fils que la littérature était inutile… Parfois, James recevait même une belle claque, comme seul argument de la part de son père… Enfin bref, nous n’allons pas ressasser le passé, nan ?

En silence, James se glissa parmi les rayons, qu’il scruta attentivement. Il ne saurait expliquer pourquoi il aimait autant lire, mais c’était plus fort que lui. La lecture lui offrait tellement de choses : l’évasion, vivre d’autres vies, mieux comprendre les hommes… Bref, James était simplement un littéraire dans l’âme… L’ange prit quelques livres, qui semblaient intéressant, et qu’il n’avait pas encore lu. Il alla ensuite prendre place à une table, en résistant, tant bien que mal, à son envie de prendre d’autres livres, bien tentant, visiblement. Mais, il fut raisonnable : il ne pouvait pas lire autant de livres que ça, non plus ! Il fallait les savourer, les livres, et non pas se presser, pour en lire un autre. Du moins, c’était son point de vue… L’ange prit place à une table libre. Autour de lui, il y avait quelques étudiants, qui planchaient, visiblement, pour faire un exposé. Il eut un petit sourire : ces jeunes gens lui rappelaient ses années d’études. Qu’est-ce qu’il avait pu détester ces camarades, mais apprécier le fait d’être loin de sa famille. Sentiment assez paradoxale, somme toute : il haïssait les cours (parce qu’il devait supporter les crétins d’étudiants), mais adorait la fac (car il était loin de ses parents !) En silence, il ouvrit un livre, et, comme un enfant, le soir de Noël, découvrit les trésors que recelait son « cadeau ».

Cassidy était d'une humeur noir ce jour-la, elle s'était réveillé difficilement vers les midi avec un mal de tête dut a ses petits excès personnel de la veille. Son appart' dans un état pas possible ne l'avait pas aidé, a bien commencé la journée. Il fallait avouer que son vieil appartement de West Farms ne ressemblait a rien, elle c'était pris une porte en sortant de sa chambre et avait écrasé deux cafards dans la cuisine ce qui n'était pas du plus charmant dès le matin. Cassi eut juste le courage de se passé sous la douche et de s'habillé rapidement. Puis elle se posa devant la glace pour choisir son apparence de la journée, petit jeu qui ramena un minimum de bonne humeur a la jeune femme. Elle testa quelques petites chose et opta pour un style gothique et sombre qui calquait a la perfection son humeur. Seuls ses yeux restait d'un bleu orageux aujourd'hui, tandis que lentement la grande blonde devint un fille plus patite et maigre au cheveux coupé au carré d'un noir profond, un maquillage noir a la gothique et pour ne pas faire totalement gothique opta pour un slim noir avec un débardeur flashy en arc-en-ciel, qui malgré tout n'arrangeait pas le côté sombre qui se dégageait d'elle. Puis elle sortit enfin de chez elle, son apparence sombre n'était rien a coté du regard assassin qu'elle portait sur les choses et les gens, elle avait besoin de passer sa colère et de se détendre. Elle avait pris un café au premier endroit qui s'était présenté et il s'était averé infect, mais l'avait bien réveillé. Le temps était gris, assorti a son humeur. Elle marcha un long moment dans les ruelless, plus ou moin sombre de la ville, observant les gens, voir la misère des autres la détendit petit a petit. Elle croisa une clocharde qui lui sourit dans son coin, et Cassi proposa une cigarette a la vieille femme qui l'accepta. Elles fumèrent les cigarettes ensemble sans un mot, juste le sourire de la femme et cela eu le pouvoir étonnant de calmé la colère de Cassi. Lorsqu'elle partit, son regard était passé d'un bleu orage a un bleu clair et calme, débarquant dans les plus grandes rue du Queens. Génial !

Rien a faire ici, elle n'avait envie d'aller nul part, et surtout pas dans une bibliothèque, tel que l'imposante bibliothèque qui se dressait sous son nez. Elle n'avait aucune envie, mais y alla quand même. Elle penetra discrètement dans la bibliothèque mais fut immédiatement remarqué, elle avait une présence négative ici et faisait tache au milieu des gens présents qui l'observaient pour la plupart bizarrement. Elle se dirigea vers les rayons au hasard et débarqua dans un rayon au hasard. Doucement, elle prit un livre et sortit du rayon. Et avant même de comprendre ce qu'il s'était passé, elle vit tout les livres faire domino et tombé sur la coté, massacre, c'était bien son jour ! Elle respira longuement pour garder son calme et alla ramasser la dizaine de livres qui étaient tombés au bout de la longue armoire. Et comme si ce n'était pas suffisant, elle trébucha sur un je ne sais quoi pour aller s'étaler la tête la première. peut-être aurait-elle mieux fait de ne pas sortir de chez elle !

James commença par un livre de Stendhal, qu’il feuilleta, en silence, comme admiratif face à ce livre. Comme à chaque fois qu’il commençait à lire, il rentra rapidement dans l’histoire, totalement absorbé par les mots qui lui faisaient face. C’était incroyable de voir à quel point James était fasciné par la littérature. Cette passion lui venait de son plus jeune âge, et ne l’avait jamais quitté. A cause de cette même passion, bien des personnes de son entourage l’avaient surnommé « L’intello-lecteur ». Et oui, ses proches faisaient preuve d’une grande imagination, ne trouvez-vous pas ? Enfin, tout ça pour dire que ce sobriquet lui avait longuement collé à la peau. Aussi bien à l’école primaire qu’en fac… Et, jamais il n’avait aimé qu’on l’appelle ainsi. Mais, rien n’y avait fait, ses proches devaient se trouver très intelligents à l’appeler ainsi… Heureusement, depuis qu’il était un ange, plus personne n’utilisait ce surnom pour l’interpeller !! Qu’a cela ne tienne, il s’y serait fait ! Et aurait continuer à lire encore plus, pour embêter son monde !

Le silence régnait dans la salle, et était seulement interrompu par le bruissement d’une feuille tournée. La quiétude était de mise, pour le plus grand plaisir de tous. Seulement… un bruit se fit soudainement entendre. Quel était ce bruit ??? Des dizaines de livres qui s’effondraient, en chœur. L’ange mit un petit marque-page dans son livre, avant de se diriger, lentement et calmement, à l’endroit d’où provenait le bruit. Visiblement, quelqu’un avait été plus rapide que lui, les livres étaient déjà tous remit sur leur étagère. Et, visiblement, cette même personne était tombée par terre, chutant à cause… D’un petit recueil de poème. James tendit sa main à la jeune femme qui venait de tomber, afin de lui proposer son aide, un sourire aux lèvres. Non, il ne se moquait pas, n’allez pas détourner la signification de son sourire. Il souriait juste par politesse, et par habitude. Et oui, c’est quand même plus agréable de faire face à quelqu’un qui sourit, que de se trouver face à une personne qui vous fusille du regard, non ?

« Les bibliothèques sont souvent des lieux plus dangereux qu’on le croit », dit-il, dans un espoir de détendre l’atmosphère. « Ca va, tu t’es pas fais trop mal ? »

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